La forêt de Hanita et le kibboutz Hanita : l’histoire d’Israël

Floraison dans la forêt de Hanita. Photographie: Archives photo du KKL-JNF

La forêt de Hanita occupe une surface de plus de 230 hectares sur les pentes des collines de Galilée occidentale, à une altitude allant de 100 à 400 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Le KKL-JNF a acquis les terres du kibboutz Hanita, qui a été établi lors de l’opération Tour et Muraille en 1938, et a planté une forêt autour du site de Hanita-la-basse qui avait servi de station de passage pour le groupe de pionniers avant qu’ils n’atteignent le sommet de la colline où se trouve aujourd’hui le kibboutz. À l’extrémité supérieure de la forêt, qui s’étend désormais de Hanita jusqu’à Shlomi, se trouve une reconstitution de la tour et de la muraille ainsi qu’une aire de repos accessible aux visiteurs à mobilité réduite. Un autre site de pique-nique se trouve à l’extrémité inférieure de la forêt, près de Shlomi.

IDENTIFIANT

  • Comment s’y rendre

    L’entrée de la forêt de Hanita est située à environ deux kilomètres après Shlomi sur la route Shlomi-Hanita (route n° 8993).
  • Situation géographique-

    Galilée occidentale et Mont-Carmel
  • Zone-

    nord
  • Sites intéressants dans le parc-

    Point d’observation de Hanita, aire de repos de l’opération tour et muraille, l’aire de repos de Shlomi, le musée de Hanita.
  • Installations-

    Aire de pique-nique, point d’observation, sentier balisé, site archéologique, eau
  • Autres sites dans la région-

    Le parc Goren, le parc Adamit, Rosh HaNikra.
  • Type d’aire de repos-

    parcs accessibles,aires de pique-nique
  • Centre d’intérêt-

    sentiers de randonnée et de promenade,pistes cyclables,point de vue panoramique

Projets et partenaires internationaux

La forêt de Hanita a été restaurée et développée grâce aux contributions des amis du KKL-JNF mondial, notamment d’Australie et des États-Unis.

La forêt de Hanita.Photographie: Archives du KKL-JNF

À propos de la forêt

Le kibboutz Hanita a été créé dans le cadre d’une opération audacieuse de construction d’une tour et de murailles, en réponse aux efforts déployés par les Arabes pour empêcher l’installation des Juifs. Le 20 mars 1938, les pionniers commencèrent l’ascension du mont Hanita et établirent un camp de base la première nuit à Hanita-la-basse. La tour et la palissade reconstituées se trouvent aujourd’hui dans la forêt. Les Arabes des environs attaquèrent les colons cette première nuit, et de nombreuses autres fois par la suite, mais la communauté tint bon malgré tout. Après la construction de la route vers Hanita-la -haute (le nom « Hanita » apparaît dans les sources juives en référence à deux communautés de la région de Tyr), les pionniers se sont déplacés vers le haut de la colline jusqu’à leur lieu d’installation permanent.

Le KKL-JNF a planté la forêt, qui se compose principalement de pins, autour du site de Hanita-la-basse, et la forêt s’étend désormais du kibboutz jusqu’à la commune de Shlomi. À l’extrémité supérieure de la forêt, qui s’étend désormais de Hanita jusqu’à Shlomi, se trouve une reconstitution de la tour et de la muraille ainsi qu’une aire de repos accessible aux visiteurs à mobilité réduite.
Un autre site de pique-nique se trouve à l’extrémité inférieure de la forêt, près de Shlomi.

Aujourd’hui, les pentes de Hanita sont couvertes de conifères, d’arbres fruitiers et de bois indigènes. Au milieu des années 1990, après une grave épidémie de cochenille du pin d’Israël, quelque 90 hectares de la forêt ont été réhabilités par le KKL-JNF, et environ 70 hectares d’arbres ont été déracinés entre 1998 et 2001 pour faire place aux nouveaux quartiers de Shlomi. Malgré sa petite taille, la forêt de Hanita est un excellent exemple de forêt diversifiée dans laquelle la végétation naturelle se développe à l’ombre des conifères.

Tout au long de l’année, une variété de géophytes, des orchidées et des plantes annuelles fleurissent dans la forêt, qui possède également un certain nombre de sites botaniques et archéologiques intéressants, ainsi que des sentiers et des routes qui mènent le visiteur vers des endroits cachés.

Racheter la terre

L’acquisition de terres a joué un rôle majeur dans la fondation de l’État juif. En 1938, le gouvernement britannique mandataire a mis des obstacles à l’achat de terres par les Juifs. En réponse, M. Yosef Ciniglia, alors président du comité central du KKL-JNF en Italie, a acheté des terrains au nord-ouest de la Galilée avec son ami Eliezer Winshell. Les propriétaires du terrain, croyant que Ciniglia était un représentant de l’Église catholique souhaitant fonder un monastère sur le site, ont vendu la propriété par le biais d’un intermédiaire libanais, et elle a ensuite été enregistrée gratuitement au nom du KKL-JNF au bureau du registre foncier de Saint-Jean d’Acre. Yosef Ciniglia a raconté les événements : « En décembre 1937, Avraham Winshell et son frère Eliezer m’ont approché et m’ont demandé de les aider à acquérir plus de 400 hectares de terres le long de la frontière libanaise. Après avoir consulté Yosef Weitz et le docteur Granot, je me suis rendu compte que malgré l’intérêt du KKL-JNF pour le projet, il ne disposait pas des fonds nécessaires à l’achat, et qu’il n’était pas non plus certain que l’Agence juive était prête à supporter les coûts liés à la colonisation de ces terres.


« Nous avons compris qu’à moins de leur forcer la main, aucune décision ne serait prise et que nous n’atteindrions pas la frontière nord-ouest. Grâce au passeport italien que j’avais à l’époque, j’ai pu me présenter en tant qu’acheteur non juif, même si plus tard, après que la vente ait eu lieu, les bandes arabes se sont vengées sur mon guide arabe libanais et l’ont tué. » Après la fondation de l’État, Ciniglia s’est occupé de la Hagana et des liens commerciaux entre Israël et l’Italie. Récemment, son fils David s’est adressé au KKL-JNF et a demandé que l’histoire de son père soit racontée et qu’un bosquet d’arbres lui soit dédié sur la terre de Hanita en commémoration de sa vie et de son travail.

Point d’observation de Hanita

Ce point de vue situé à proximité immédiate de la frontière libanaise porte le même nom que le kibboutz qui se trouve au sud-ouest. On y accède en prenant par un sentier balisé depuis la porte nord du kibboutz. Les vestiges de l’ancienne colonie Tel al-Marad sont visibles sur la colline, dont le sommet offre une vue magnifique sur la vallée de Tyr et les villages du sud du Liban. Sur le versant nord de la colline se trouve une grotte karstique connue sous le nom de grotte Hanita ou grotte de l’échelle (Mearat Sullam), qui est aujourd’hui fermée au public pour des raisons de sécurité. À l’époque pré-étatique, cette grotte servait à dissimuler les membres du Palmah qui avaient participé à la tentative de sabotage du pont d’Al-Zib. Des outils et des poteries de la période hellénistique y ont été trouvés, ainsi que des objets qui pourraient peut-être dater de la période chalcolithique.

Aire de repos de l’opération tour et muraille

Le site, qui est accessible aux visiteurs à mobilité réduite, comprend des tables de pique-nique, des toilettes biologiques, des aires de jeux, des emplacements pour le barbecue et une reconstitution de la tour et de la muraille de Hanita.

L’aire de repos de Shlomi

Situé près du carrefour de Shlomi, ce site, qui comprend les points de vue de la forêt de Shlomi et de Hanita, est équipé de tables de pique-nique et d’eau courante ; il n’est toutefois pas accessible aux personnes handicapées. Le sentier de la rivière Beer, à l’intérieur de la forêt, convient à toute la famille.

Le musée de Hanita

Le musée, situé sur le kibboutz Hanita dans un vieux bâtiment utilisé par les premiers habitants juifs du site (Tél. 04-9859677), est divisé en trois sections : la salle d’archéologie, qui présente des objets retrouvés dans les ruines locales, la salle de la tour et de la muraille, où les visiteurs peuvent voir des modèles de communautés installées pendant la révolte arabe (un court métrage de 18 minutes présente la colonie de Hanita), et la salle de la nature, qui contient des exemples de la flore et de la faune locales.